Il y a un chemin, Brigitte Maillard, ed. Librairie Galerie Racine

Il y a un chemin, Brigitte Maillard, ed. Librairie Galerie Racine

Ce recueil vient de recevoir Le prix Jeanne-Marvig 2020 attribué par

l'Académie des Jeux floraux de Toulouse

« Ce livre s’est écrit ces deux dernières années. Il poursuit cet élan intérieur, ce dit de l’expérience, qui va de La simple évidence de la beauté, Soleil vivant soleil, A l’éveil du jour, à L’au-delà-du monde.

Autant de titres de recueils qui tracent un chemin de création. La vie intérieure, l'intime de la transformation personnelle, se dévoilent chaque jour un peu plus. La parole poétique les révèle avec une force que je n’imaginais pas. La poésie est à pied d’œuvre sous les nuées…

Vers libre et prose créent ici un texte poétique dont l’intensité m’a surprise. Il n’impose pas son chemin. Il dit qu’une voie est possible, que la vraie vie n’est pas une image, qu’il s’agit de se mettre au monde pour La vie devenir. Il porte une furieuse espérance.

La vie n’est belle que si tu la désires. Elle t’appartient totalement, et te donne sa liberté consciente et rêveuse, sa tendresse insoumise, sa transe magnifique.

Nous sommes de la même seconde, du même souvenir. Il n’y a pas de distance entre nous, juste ce fragile éclat qui porte le nom de liberté.

Les périodes sombres traversées, n’est-ce pas le chant du vivant qui veut pousser son cri, être percé à jour ? »

Extrait

Renaître chaque seconde de l’ampleur du monde.

Renaître au plus beau souvenir de l’ombre, pour que danse l’image dévoilée. Renaître à la solitude des géants, la nature sauvage, la grâce du vivant. Renaître pour donner au monde ce goût de la renaissance. Cette odeur fraîche sur les papilles, ce transfert des organes à la lune et le ciel en pleine étoile. Première image, premier rouge, premier dommage, premier désir, première victoire, premier soleil, première urgence.

Ouvre le chemin, porte le monde, il est à ta mesure. Sous les dents, l’haleine. Sur la langue sa fraîcheur, son endurance, sa solitude.

L’aventure se déploie. De la rive à la mer je suis le salut des vents, mon seul terrain d’exil.

Vivre sans rien refuser de la vie. Accueillir. Aimer. S’aimer. Vous aimer. Vivre sa fragilité et courir vers le seul lien qui nous relie au cosmos, la lumière !

Il y a un chemin Brigitte Maillard Librairie Galerie Racine 2019, 60 pages 15 €

Commande du livre sur le site de l'éditeur

Il y a un chemin, Brigitte Maillard, ed. Librairie Galerie Racine

Article Ouest France 4 novembre 2019 YVES DUCRET

Note de lecture Jean Lavoué

"Il y a un chemin"* : un chemin de vie au cœur de la vie. Et Brigitte Maillard s'y tient. Sa poésie est viatique, flamme pour traverser l'épreuve et se maintenir toujours en avant, dans la ferveur de vivre. De recueil en recueil, depuis "Soleil vivant soleil" jusqu'à "La simple évidence de la beauté", Brigitte nous dresse ainsi l'itinéraire d'une exploratrice de l'intériorité autant que de la splendeur du monde : celle qui éclate dans les choses simples, la fleur, l'arbre, l'oiseau sans oublier pour autant le tragique et la blessure. Une grande ode au vivant, voilà ce que ne cesse de dessiner son oeuvre poétique. Et on lui est reconnaissant de chercher là, dans le plus proche, ce que notre cœur garde aussi en lui de plus sacré : l'émerveillement et la joyeuse espérance !

"J'ai traversé une longue période de maladie nous confie-t-elle, et par ce chemin j'ai commencé à parler à la rivière, chanter avec l'oiseau, rafraîchir la pluie, faire lever le soleil pour ne plus vivre la vie mais la vie devenir."

Merci, chère Brigitte, de nous prendre ainsi par la main pour nous emmener avec toi sur ce chemin où, dans l'instant "devenir vie" est possible : car tout est déjà donné à celles et ceux qui se maintiennent libres de leurs attaches, ouverts et disponibles au vivant.

Jean Lavoué Le 9 décembre 2019

site : L'enfance des arbres

Note de lecture Sabine Dewulf

Ce dimanche, comme souvent, j’entre dans ma respiration de poésie par les œuvres des autres. Chez Brigitte Maillard, en prose comme en poésie, le poème possède la grâce généreuse de la simplicité.

J’y sens le pur élan de vie, attentif à se frayer chemin parmi les mots. "Il y a un chemin" : quel titre plus rassurant que celui-ci ?

Assurément, voici une poésie qui fait du bien.

Il y a un chemin, le seul réel sans doute : celui que trace le temps en chacune de nos vies. Réel, c’est-à-dire ancré dans le paysage et le corps conjoints en leur élan.

Autant le dire : j’envie à Brigitte Maillard cette aptitude à laisser entrer le monde dans le poème, passé par le corps, versé sur la page.

Lisant ce recueil, paru aux éditions LGR - Librairie-Galerie Racine, en 2019, j’ai l’impression que cette poète (...) ne se soucie de rien, ni du regard des lecteurs, ni de ce que devrait être un poème… Heureusement. C’est ainsi que se forme la place pour le jaillissement de liberté intime.

La simplicité ne peut venir que de ceux qui ont plongé loin dans la douleur de vivre et en sont revenus. Du reste, elle n’occulte pas le mystère, qui est l’écoute ignorante et accueillante. La preuve :

« L’oreille stimule la page

Un cœur qui ne dit pas son secret demeure habité ».

Ainsi la poète « prend » -elle « place », si tranquillement, au

« rêve des cieux »… Nous invitant à prendre place, nous aussi. À « vivre pour l’infini », en vérité.

À emprunter ce chemin, si réel qu’il échappe à nos pensées fumeuses, de la lumière en nous…

Si réel que de lui-même il s’impose…

« C’est à la grâce de revenir vers nous ».

Sabine Dewulf

8 décembre 2019

Site : Le Miroir d’or de Sabine Dewulf

Note de lecture Christian Saint-Paul - Emission radiophonique Les poètes sur Radio Occitania

du 15 décembre 2019 à retrouver sur le site de l'émission. et/ou directement à partir de ce lien .

Une poésie qui sauve, une poésie de plein pied avec la vie . Elle fait part de cette expérience du vécu et de ce que cette expérience a de plus intérieur, et parfois aussi de douloureux. C’est une poésie toujours de grande spiritualité qui renouvelle de la vie, qui va à l’intérieur de soi, des choses. Elle permet d’avoir un regard sur la vie, un regard totalement lumineux puisque le soleil se fait de l’intérieur, il éclaire les

choses avec cette spiritualité que le poème a créé et qui donne un autre sens à la vie.

Qui tire cette spiritualité du vécu de l’expérience. C’est peut-être ça la grande originalité, la puissance de cette parole. Un beau livre d’espérance.

Article Le Télégramme Grégoire Forbin

La poésie une porte face à la pesanteur du monde janvier 2019

Note de lecture Pierre Tanguy

« Il y a un chemin dont le cœur porte le secret ». Brigitte Maillard propose dans le cinquième recueil qu’elle publie, un florilège de poèmes, méditations, aphorismes sur « l’épaisseur des jours » et sur l’art de réapprendre à vivre en dépit de tout. Et notamment de la maladie.

Dans un précédent recueil, Brigitte Maillard nous avait fait prendre le chemin vers la mer, du côté de la baie d’Audierne (La simple évidence de la beauté, éditions Monde en poésie, 2019). Elle nous propose aujourd’hui d’emprunter un autre chemin, celui de la vie intérieure, même si, en toile de fond, on continue à entendre vibrer « le chant ivre de la mer » et «l’humeur salée des jours ».

L’auteure nous dit avoir « traversé une longue période de maladie et, par ce chemin », avoir « commencé à parler à la rivière, chanter avec l’oiseau, rafraîchir la pluie ». Oui, c’est un regard lavé sur la vie qu’elle nous propose ici, avec un retour à ce qu’il y a de plus élémentaire : « Il y a peu de choses à savoir en ce monde, écrit-elle. Si peu. Le chant de l’oiseau, le clapotis des vagues et le mouvement des êtres ».

Brigitte Maillard nous invite à « nous ressourcer, nous relier au chant du monde ». Ce chant, dit-elle encore, est « celui de la grande fontaine » parce qu’il s’agit de « revenir à la source », de « vivre au présent, vivre sans retenue ».

La lisant, on pense à ces vers du poète iranien Sohrab Sepehri : « La vie n’est point vide:/Il y a aussi la tendresse, la pomme et la ferveur de la foi/Et, oui !/Il faut vivre tant que demeurent les coquelicots ». Comme en écho, Brigitte Maillard vante « la nature aux pommiers sauvages » et le vent qui « chante son air limpide ». C’est la même ivresse qui entoure ses textes. Ce qu’il faut, dit-elle encore, c’est susciter « la grâce » pour défier « la bêtise humaine et sa gloire souveraine ».

L’auteure reste confiante même si « nous sommes comme des enfants apeurés ». Il y a un chemin qui mène vers une forme de délivrance. « Aujourd’hui je souffle et l’horizon ne se dérobe plus ».

Pierre Tanguy

Les lectures de Pierre Tanguy, Des sources et des livres

Présentation - teaser du recueil par Jeanne Orient

Brigitte Maillard bio

Le livre est accueilli sur le site du Printemps des poètes

et invité en janvier 2020 dans la revue en ligne Possibles 52 de Pierre Perrin

Le livre est accueilli par L'écho des chemins, Journal Le Pèlerin dans sa bibliothèque

par Gaële de La Brosse

Note de lecture Gérard Cléry

Brigitte Maillard Il y a un chemin (Librairie-Galerie Racine) 2019

Parution juin 2020 - Revue Concerto pour marées et silence, revue de poésie Colette Klein

J'ai traversé une longue période de maladie et par ce chemin j'ai commencé à parler à la rivière, chanter avec l'oiseau, faire se lever le soleil pour ne plus vivre la vie mais la vie devenir. Voilà dit en quelques mots l'essence de ce livre qui, de l'aveu de son auteure, a été distillé deux années durant.

Puisque du chemin l'existence est assurée par le titre, autant dire à l'instant que Brigitte Maillard parcourt un sentier escarpé où la lumière occupe le premier rôle. Reprends le chemin qui t'émerveille s'ordonne-t-elle. Et d'ajouter C'est renversant d'espoir et de lumière/-tu n'as plus à t'en faire/l'invisible est présent dans tes yeux.

Poèmes en vers, prose poétique, apophtegmes signent à nouveau le mysticisme avoué de cette poésie. On peut parler à cet égard de la transcription d'un rêve éveillé. Qui ne quitterait instinctivement ses draps pour saisir au vol les paroles éclairantes qui ouvrent le chemin, en tracent l'existence ? Sans non plus passer sous silence cette preuve de présence aux jours d'aujourd'hui Dans le temps et cette pensée/funeste et libérale. Les mots sont lâchés aux trousses des poisons de l'air ambiant.

Si ces pages sont à la fois des pages d'affirmations, acquises en traversant les épreuves (où la douleur est dite) Je prends place/à l'horreur du vide/au sein de la présence/à la douce caresse du chant/au chevet de l'aurore (…) à la route de l'espoir/dans les interstices du désir elles sont aussi des pages qui questionnent Comment nous ressourcer, nous relier au chant du monde ?(…) Toi qui veux mourir/de quel soleil es-tu ? Ta sagesse est-celle joyeuse ? Mais le lecteur qui les découvre peut s'égarer parmi les tutoiements. Ceux adressés à la vie et ceux concernant une présence suggérée, un autre pluriel. L'auteure en use également pour elle même.

Sur ce sentier, cette piste, se posent des mots comme autant de signaux La vie se chante quand elle revient vers nous/avec autant de vérité (...)Nous avançons à découvert/troublés par les éléments/ qui se regardent de toutes parts (…) Mon dos frémit/Peut-être un battement d'ailes ? Prémices à l'élévation souhaitée ?

Et puis cette référence à Albert Camus qui clôt le recueil Ô lumière/C'est le cri de tous les personnages, placés dans le drame antique devant leur destin.

Avec le temps la poésie de Brigitte Maillard grandit en harmonie. Elle est le chant ailé d'une solitude partagée...Viendra le temps des bergers de solitude... Comme une certitude !

Il y a un chemin Brigitte Maillard